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11 novembre 2009

EPICA – Design Your Universe [2009]

Epica___Design_Your_Universe

 

Metal Symphonique

Lien Deezer

 

Mon premier contact avec Epica fut avec leur avant-dernier album en date : "The Divine Conspiracy". Grâce à cette galette je vécu 2 "première fois" : la première fois que j'entendais des blasts beats et la première fois que j'entendais des growls. Vous comprendrez que je fus vite rebuté par ces derniers et n'écoutais que la plupart des chansons où il n'y en avait pas. Pour vous dire la vision étriquée que j'avais de ce disque et plus largement d'Epica avant que je me procure "The Phantom Agony", 4 mois avant leur petit dernier : "Design Your Universe".

 

Je ne sais si vous avez remarqué, mais lorsqu'on écoute la plupart des groupes à chanteuse lyrique et "grogneur", on peut facilement s'imaginer le tableau suivant : la "Belle" et la "Bête" parlent vivement, la "Bête" voulant manger la "Belle" et, dans la pénombre de l'arrière plan, le chœur narre les événements d'un ton tragique, presque funèbre et joue le rôle de la conscience du héros [ici "la Belle"]. Vous avez donc au final, une alternance growls/voix claire, le tout surplombé par le chœur tragique avec des petits samples aux claviers. Tous les moyens sont bons pour essayer [et j'insiste sur ce mot !] de nous faire éprouver quelque chose… Mais c'est le vide intersidéral !

 

Pour ce qui de "Design Your Universe", ce "skeud", comme dirait le rockeur moyen, s'éloigne radicalement des clichés du métal symphonique à chanteuse. Nous sommes en présence d'une galette qui ne sonne pas comme si elle avait été enregistrée dans une église. Ici, ça respire la Nature [à l'image de la belle pochette !]. Serait-ce si ébouriffant de vous signaler que la voix de Simone Simons a autant décliné que la cote de Sarkozy a augmenté ? Je ne pense pas ! La belle nymphe nous livre encore une fois un chant lyrique splendide et loin d'être pompeux ! Elle peut néanmoins décevoir lorsqu'elle se retrouve hachées sur des morceaux tel que le splendide "Design Your Universe". Mark Jansen de son côté nous livre un growl intelligible et puissant, dont le rôle est le plus souvent de marteler le message de certains morceaux tels que : "Martyr of The Free Word" ou "Our Destiny", qui a, le plus souvent, comme sujet la liberté d'expression. Mais cette voix rugueuse peut aussi avoir une assez grande importance dans des morceaux, par exemple – et je pense que c'est le seul – "Semblance of Lberty".

 

Les chœurs n'ont plus ce caractère tragique tellement visité par les groupes officiant dans ce genre. Ils accompagnent efficacement Simone et jouent un rôle important dans les intros [comme celle de "Resign To Surrender"]. Ils peuvent être vraiment "pompants" dans le morceau "Burn To A Cinder" [sûrement le moins bon morceau de l'album], où ils entonnent à un moment des "Oh ! Oh ! Oh !" archétypaux au possible !

 

En aparté, l'intro de "Deconstruct" pourrait être comparé assez facilement à une B.O de film de pirates ou d'aventure, tandis que l'intro de l'album, "Samadhi" pourrait être une sorte de fusion entre les B.O des Harry Potter 2 & 4… Rien de trop péjoratif derrière ce jugement, juste une observation qui signale juste une utilisation du claviers, et une volonté de faire de cet album, un album respirant la Liberté, un  peu excessive… pour ce qui est de l'interlude : "The Price of Freedom" ça restera un grand mystère ! On ne comprend quasiment rien à part 2-3 mots tels que "Death" et "Freedom"…

 

Musicalement parlant, la batterie et la gratte nous en mettent plein la vue ! C'est compréhensible puisque les 2 lascars qui officient chez God Dethroned ont rallié la joyeuse troupe, à la batterie Ariën Van Weesenbeek et à la gratte Isaac Delahaye. Ainsi, les intros de "Martyr of The Free Word" et de "Semblance of Liberty" sont sûrement les plus incisives composées par Epica !

 

Le nouveau guitariste apporte aussi dans son panier un paquet de solos plus ou moins intéressants… La plupart se résument à de simples envolées épiques de quelques secondes, mais il demeurent quelques exceptions. Bizarrement le pire morceau de cette galette, "Burn To A Cinder", hérite du meilleur solo de l'album, on pourrait aussi parlait de celui de "Tides of Time", l'un des morceaux qui dégagent le plus de sentiments sur cet album. En effet des morceaux comme "Tides of Time" et "White Waters" ont un fort potentiel émotionnel, morceaux qui se caractérisent par une atmosphère planante et un ensemble musicale [chœur – voix] en harmonie complète !

 

Epica nous livre aussi un morceau relativement long [15 minutes] : " Kingdom of Heaven" qui narre une sorte de "Near Death Experiences", où le héros, donc, approche la Mort qui lui dit : "Go back. You've got work to do." [Pour la petite anecdote !]. Ce morceau est sûrement une des plus belle réussite de cet album tant la diversité des rythmes est surprenante, les grunts de Mark se font sentir sur la première partie, avant que Simone chante de sa voix haut perchée en l'honneur de la Sainte Lumière et que la Faucheuse s'exprime ! "Resign To Surrender" et "Unleashed" sont sûrement les morceaux qui reflètent le mieux cet album avec ce titre ! Des tueries épiques et symphoniques qui font du bien par où elles passent.

 

Le reste de la tracklist se vaut ! Rien de bien méchant, rien de démentiel, mais ça s'écoute avec plaisir et délectation !

 

Un bon album d'Epica, ni méchant, ni démentiel, mais un bon album ! Pour ceux qui aiment ce groupe depuis le début et qui en ont marre de l'aspect trop pompeux procuré par les autres groupes du genre !

 

3.5/5

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